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La première étape de la pénétration du peuple sénoufo en Côte d’Ivoire se déroule du xe au xve siècle, et la deuxième au xvie siècle. Les Sénoufos sont les premiers habitants de l'actuelle Côte d'Ivoire. Les Sénoufos sont avec le groupe des Mandés et les Krous, habitants les plus anciens de leur région respective, de l’actuelle Côte d’Ivoire.
Ces peuples fonctionnent en chefferies et cela s'explique par :
la croissance démographique, qui a poussé certains peuples, spécialement les Sénoufos, à se déplacer à la recherche de nouvelles terres ;
le développement du commerce transsaharien qui portait essentiellement sur la cola et l’or ; en particulier, les peuples Mandé, Akan et Krou ;
l’expansion des grands empires du Soudan a fait fuir certains peuples, soucieux d’échapper aux conquêtes militaires et de garder leur autonomie, leur ordre social et leur ordre religieux. Les Sénoufos étant un peuple éminemment pacifique et travailleur de la terre ont cherché à éviter tous les types des conflits.
On désigne par Siénéfos les premiers occupants du Siéné, région située entre San, à l’est du Mali, et Nouna à la frontière du Burkina avec le Mali. Les Siénéfos seraient installés depuis une époque très ancienne au nord est de la Côte d’Ivoire, dans le Pays du Sel. Ils arrivèrent probablement au début du deuxième millénaire, en même temps que les Koulango et les Lobi au nord-est de la Côte d’Ivoire.
En fait, les langues de ces trois peuples appartiennent au groupe « Gur »[5], aussi appelées Voltaïque[6]. Ils partagent aussi les mêmes fonds d’institution et de culture, notamment le système matrilinéaire[7]. En effet, le rôle principal est joué par la famille de la mère. Donc, on pourrait penser qu’au début ils avaient quelques types de relations entre eux.
Les Siénéfos firent les premiers à s’installer dans l’espace compris entre le fleuve Baoulé (dans l’actuel Mali) et le Volta Noire (dans l’actuel Burkina Faso). Donc, ils sont considérés, en ce qui concerne certaines composantes, comme autochtones
Les ancêtres connus des Sénoufos sont les Pallakas (ou Falafalas) et les Myoros qui vivaient de la chasse et la cueillette. Ils étaient installés dans les régions septentrionales du pays Sénoufo actuel. Il y eut aussi des éléments voltaïques descendus à une date reculée de la région comprise entre Banfora, Bougouni et Sikasso.
Les Pallakas avaient pour habitat originel le village de Ténigréra, dans les environs de la ville historique de Kong. Ils étaient considérés comme les maîtres de la terre. Mais sous la pression des immigrants ultérieurs, notamment les Mandé du nord, ils se disperseront dans la région de Ferkessédougou.
Les Myoros étaient initialement installés sur la rive droite du Comoé. Ils étaient des excellents chasseurs et de grands guérisseurs.
Ce sont sans doute, ces deux groupes qui sont supposés avoir eu les premiers contacts avec les fameux « mandébélé »[9] ou petits hommes aux pieds retournés, dont ils héritent les cérémonies initiatiques tels que le « poro ». Ainsi comme des techniques de chasse dont les « dozo » gardent encore jalousement le secret.
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